Projet en cours …
Coiffure et politique, c’est à première vue une association curieuse. Pourtant, l’Histoire, de l’Antiquité à nos jours, nous prouve que le lien entre l’apparence et l’affirmation de soi est très fort. S’attaquer aux cheveux, c’est toucher à l’intégrité physique de la personne, de même que la mode, la religion et les traditions imposent des règles capillaires qu’il faut respecter. De ce fait, refuser les règles établies et faire le choix d’une autre apparence, c’est afficher son désaccord et se positionner en tant qu’individu ou en tant que communauté face à l’autorité.
Voici donc une histoire sociale du capillaire en 80 portraits. On y croisera le discours de Malcolm X dénonçant le défrisage comme négation de l’identité noire, l’attitude des punks aux cheveux graissés à l’huile de vidange comme pied de nez à la chevelure naturelle des hippies ou encore celle des Jacobins à la Révolution française se moquant des victimes de la guillotine.
Le projet s’adresse à un public de 12 ans et plus. Il prend la forme d’un jeu de grandes cartes à manipuler. Chaque carte présente un portrait de dos et de face. Au recto, le nom de la coiffure et une phrase introductive invitent le lecteur à en savoir plus. Au verso, la coiffure est placée dans son contexte historique afin de décrire l’époque dans laquelle elle s’inscrit.
Le système de cartes permet de bousculer la chronologie, de comparer les coupes et de provoquer des rencontres improbables : philosophes Cyniques de l’Antiquité grecque et hippies, punks et guerriers Mohawks, Jeanne d’Arc et les «Garçonnes» du début du 20e siècle… Une véritable fresque historique vue à travers les coiffures !